Secteur Amiens-centre, églises de la paroisse : St-Roch, St-Jacques, Cathédrale, Sacré-Cœur et St-Leu.
Paroisses Hebdo n°226
Au travail, en famille ou dans notre voisinage, les occasions de disputes ne manquent pas. Le démon sait jouer de notre orgueil ou de notre fatigue pour nous faire réagir au-delà de ce que la justice nécessiterait. Lorsque l’on est sûr de son bon droit, on peut être tenté de faire « plier » l’autre. La Parole de Dieu nous indique pourtant un autre chemin : « Ayez assez d’humilité pour estimer les autres, supérieurs à vous-mêmes ». Il ne s’agit pas tant de rabaisser l’autre que de vouloir l’élever, en commençant par s’abaisser soi-même. Il ne suffit pas de dire une vérité : pour qu’elle atteigne son but, elle doit être dite dans la charité.
« Qui s’abaisse sera élevé »
Entendons-nous bien : la sainteté ne consiste pas à être parfait,mais à toujours se relever. Mieux vaut parfois une chute suivie d’un « je te demande pardon », plutôt qu’une colère rentrée et entretenue qui s’installe et macère en notre âme.
Nos mouvements d’humeur sont inévitables. Mais passée la réaction instinctive, primaire, notre conscience nous offre toujours une seconde chance. C’est le moment de la conversion, comme pour l’enfant de la parabole de ce dimanche qui dit à son père « Je ne veux pas » mais qui, s’étant repenti, finit par aller à la vigne. On dit souvent que dans une dispute, c’est le plus sage qui fait le premier pas.
Pensons alors au Christ : lui qui était sans défaut et sans tâche a pourtant fait le premier pas. « Il ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, (…) il s’est abaissé ». Et c’est en raison même de cet abaissement que le Père l’a glorifié : « C’est pourquoi Dieu l’a exalté. » Dieu ne nous aime pas « d’en-haut » ; il nous aime « d’en-bas ». Et il nous invite à faire de même pour nos frères. Car l’homme n’est jamais si grand que lorsqu’il est à genoux.
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