Secteur Amiens-centre, églises de la paroisse : St-Roch, St-Jacques, Cathédrale, Sacré-Cœur et St-Leu.
Paroisses Hebdo n°114
Au cœur de notre carême, nous célébrons la fête de saint Joseph. En cette année consacrée au gardien de la sainte Famille, nous pouvons lui demander de nous conduire tout spécialement pendant ce carême. Quelques attitudes de Joseph peuvent nous aider sur le chemin.
Le silence. Joseph ne dit pas un mot dans l’Evangile. Il est silencieux parce qu’il écoute. Il ne parle pas mais il agit. « N’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité » (1 Jn 3, 18). Chaque jour, prenons un temps de silence extérieur et intérieur. Coupons nos sources de bruit.
L’écoute de la Parole de Dieu. Le silence de Joseph n’est pas vide. Dans le silence, Dieu parle. Joseph est l’homme de l’écoute persévérante, tenace, de Dieu qui parle. Ce n’est pas accessoire pour lui : dans cette écoute il joue le sens de sa vie. Il l’observe de toute sa force et toute l’intelligence de son cœur. Il l’observe en regardant, en écoutant, en vivant avec Jésus. La parole de Dieu nous est donnée chaque jour. Elle nous est donnée dans l’Ecriture mais aussi par ceux qui nous entourent. Sommes-nous disponibles à la recevoir ?
Le travail. Joseph, le travailleur, le charpentier de Nazareth. Celui qui exerce les talents qu’il a reçu, qui subvient courageusement aux besoins de sa famille. Celui, surtout, qui est travaillé par la Parole qu’il reçoit, pour être parfaitement ajusté à la place qu’il occupe. Dieu nous travaille de bien des manières, plus ou moins agréables, mais toujours pour réaliser un chef d’œuvre.
Le courage créatif. Dieu a confié ses plus grands biens à un homme bon et généreux mais connaissant aussi la faiblesse et la fragilité : Joseph. Quel mystère pour nous ! Dans les épreuves traversées par la sainte Famille, il a dû s’adapter, trouver des solutions, les meilleures ou les moins mauvaises.
Nous connaissons tous des moments difficiles, pendant lesquels nous sommes mis devant un choix : abandonner ou se donner de la peine et tenir bon, appuyés sur la confiance en Dieu. Nous pouvons alors découvrir des ressources que nous ne pensions pas avoir. Quels sont les lieux dans lesquels je suis tenté d’abandonner la partie ?
Que Joseph nous conduise par la main en ce carême, pour que nous découvrions la nouveauté de la vie donnée par Jésus-Christ.
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Conférences de carême
Paroisses Hebdo n°113
Toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret. (Mt 6,6) Que veut dire la parole : Ferme la porte ?
Celui qui veut se tenir devant Dieu doit d’abord fermer la porte de son cœur. Avant d’entrer dans la chambre de ma prière, je dépose devant la porte mes soucis, mes fardeaux, mes angoisses, mes responsabilités. Je peux ainsi pénétrer dans la Paix parfaite qui surpasse toute intelligence.
Je dois aussi fermer la porte de mes sens. Dans mon esprit sont imprimées des milliers d’images vues, de sensations vécues, de paroles entendues. Mon imagination vagabonde. Des souvenirs reviennent d’expériences passées : parfois volontairement, parfois contre ma volonté, subrepticement ou fortement, provoquant en moi une lutte acharnée pour m’en défaire.
Il me faut fermer la porte à ce flot de pensées, y renoncer courageusement, en demander pardon à Dieu, avec contrition, repentir et ferme résolution, et rejeter toute complaisance envers mes péchés.
Je ferme aussi la porte de mes relations aux autres. En effet, je m’aperçois que je suis préoccupé émotionnellement ou affectivement par mes proches. L’amour que j’éprouve me prive de mon indépendance et de ma liberté intérieure sans lesquelles la prière est impossible. Ou alors, je suis inquiet pour eux au point d’être incapable de me tenir en présence de Dieu.
Parfois j’éprouve de la colère, de la rancune, de la haine, au point que cette amertume obsède mes pensées et empêche la prière. Fermer la porte de mon cœur c’est me couper de toute relation stérile qui me ferait perdre mon âme. Il ne s’agit pas de me séparer de ceux que j’aime, mais de mettre de l’ordre dans mes relations afin qu’elles soient en harmonie avec ma vie spirituelle.
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Paroisses Hebdo n°112
Eh oui, mercredi nous voilà repartis pour quarante jours de jeûne et de prière. Que ce soit le dixième, le trentième ou le soixante-dixième que nous vivons, l’approche du Carême fait pâlir les gourmands, trembler les plus fervents et râler les plus routiniers.
Bref, si nous écoutons notre première réaction, humaine, nous risquons d’entrer en Carême en trainant les pieds. Que veut donc nous faire vivre l’Eglise, une fois de plus, avec le Carême 2021 ?
Un but et quelques moyens simples pour y parvenir.
Nous avons quarante jours pour nous préparer à revivre et à renouveler en nous le mystère central de notre foi : la Passion, la Mort et la Résurrection de Notre Seigneur, mort par amour pour nous sauver. Voilà notre but : Pâques ! Durant cette quarantaine, nos grands alliés seront les sacrements, en particulier l’Eucharistie et la confession, la prière et la charité concrète.
Oser viser haut, oser viser Dieu !
Le carême est une performance de la charité et non de l’ascèse : le but n’est certainement pas de battre des records de jeûne tout en étant désagréable avec tous... Qui veut voyager loin ménage sa monture! Voilà pourquoi le grand critère de toute ascèse est la Charité. Le carême est là pour nous apprendre à aimer toujours plus : tel est le grand désir qui doit nous animer en entrant au désert avec le Christ. A son image, osons consacrer beaucoup plus de temps à la prière, osons donner largement du temps aux autres, osons retrouver le véritable idéal du chrétien : vivre au Ciel avec Dieu.
Ne pas se contenter d’arrêter le chocolat...
Quel point de conversion le Seigneur m’invite-t-il à travailler cette année ? Il est bon d’orienter notre entrainement au combat spirituel sur un point précis, discerné dans la prière et éventuellement avec l’aide d’un prêtre. Le Seigneur est comme le jardinier qui élague ses arbres pour qu’ils portent des fruits et s’élèvent toujours plus haut vers le Ciel. Laissons-nous purifier et libérer par le Christ : il veut nous conduire à la sainteté !
Voilà donc quarante jours de libération du corps et de l’âme où le Seigneur veut faire tomber les obstacles qui nous empêchent de vivre avec Lui et d’aimer comme il aime : entrons avec joie dans la course !
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Paroisses Hebdo n°111
Dans sa lettre pastorale, le pape François invite à l’action envers les personnes malades et ceux qui les assistent. Devant les besoins de notre frère et de notre sœur, Jésus offre un modèle de comportement tout à fait opposé à l’hypocrisie. Il s’arrête, il écoute, il établit une relation personnelle avec l’autre, il ressent de l’empathie et de l’émotion à son égard, il se laisse toucher par sa souffrance jusqu’à s’en charger par le service.
Malades, l’incertitude, la crainte, et parfois le désarroi, envahissent notre esprit et notre cœur et nous nous trouvons en situation d’impuissance. La maladie impose une recherche de sens qui, dans la foi, s’oriente vers Dieu et elle donne aussi une nouvelle direction à notre existence.
La maladie a le visage de chaque malade y compris les ignorés, les exclus, les victimes d’injustices. La pandémie a mis en relief le dévouement et la générosité d’agents sanitaires, de volontaires, de travailleurs sociaux, de prêtres, de religieux et de religieuses qui, avec professionnalisme, abnégation, sens de la responsabilité et amour du prochain, ont aidé, soigné, réconforté et servi les malades et leurs familles.
La proximité est vraiment un baume qui apporte soutien et consolation. Avec l’aide de l’Esprit-Saint, elle est à vivre personnellement et sous forme communautaire : l’amour fraternel dans le Christ engendre une communauté capable de guérison qui n’abandonne personne, qui inclut et accueille, surtout les plus fragiles. La solidarité fraternelle par le service concret rendu en vue de soutenir le prochain, est très importante.
Chers frères et sœurs, le commandement de l’amour laissé par Jésus devient réalité dans la relation avec les malades. Une société est d’autant plus humaine quand elle prend soin de ses membres fragiles et souffrants avec une efficacité animée d’un amour fraternel.
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