Secteur Amiens-centre, églises de la paroisse : St-Roch, St-Jacques, Cathédrale, Sacré-Cœur et St-Leu.
Paroisses Hebdo n°288
Nous vivons dans un monde où tout semble éphémère, où l’urgence du présent l’emporte souvent sur la profondeur de l’avenir. Pourtant, l’Évangile nous rappelle une vérité fondamentale : notre vie ne se limite pas à l’ici et maintenant, elle s’inscrit dans une perspective plus vaste, celle du Royaume de Dieu.
Lorsque Jésus proclame : « Heureux, vous les pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous » (Lc 6,20), il ne fait pas l’éloge de la souffrance provoquée par la pauvreté, mais il ouvre une brèche vers l’espérance. Il invite à voir au-delà des apparences et à comprendre que les réalités terrestres ne sont pas la mesure ultime de notre existence. Ce qui semble être une perte ici-bas – la pauvreté, la faim, les larmes, la persécution – peut devenir une source de bénédiction dans la lumière de Dieu.
À l’inverse, les sécurités immédiates – la richesse, l’abondance, la reconnaissance – peuvent devenir un piège si elles nous éloignent de l’essentiel, le bonheur éternel, en nous tournant égoïstement vers notre satisfaction présente et éphémère.
Mais cette promesse eschatologique ne nous invite pas à fuir le monde. Elle nous engage ! Si nous croyons que l’histoire humaine est appelée à s’accomplir en Dieu, alors nous devons, dès maintenant, vivre selon cette espérance. Témoigner du Royaume, c’est choisir le service plutôt que la possession, la fraternité plutôt que l’égoïsme, la joie malgré les épreuves. C’est s’investir auprès des plus fragiles, c’est refuser la résignation face à l’injustice, c’est faire briller une lumière au cœur des ténèbres.
Le Jubilé 2025 nous rappelle cette dimension essentielle de la foi chrétienne : nous sommes en pèlerinage vers une plénitude, et chaque pas compte. Chaque geste de miséricorde, chaque parole de vérité, chaque choix de vie centré sur l’amour construit déjà un avant-goût du Royaume.
Alors, relevons la tête et avançons avec confiance. Le Christ nous précède, et son Évangile nous guide : soyons, aujourd’hui, des témoins d’espérance !
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Paroisses Hebdo n°287
Des collégiens et lycéens de nos paroisses viennent de rejoindre la montagne pour vivre un camp d’aumônerie pendant une semaine. Tandis qu’ils vont, dès ce dimanche, chercher à côtoyer le sommet des montagnes pour mieux profiter des paysages et de la glisse, Jésus nous conduit dans l’évangile sur le bord du lac de Tibériade. Il y enseigne les foules et invite Pierre et ses futurs premiers disciples à retourner au large pour jeter les filets.
L’ascension d’une montagne est une belle image de l’élévation d’une âme vers Dieu. Nous ne savons pas quelles seront les aspirations de nos 55 jeunes à rencontrer le Seigneur cette semaine, mais l’évangile nous donne une certitude : le Christ veut nous rejoindre dans notre vie réelle !
Avant de tout quitter pour le suivre, les premiers disciples l’ont vu monter sur leur barque de pêcheurs et les inviter à repartir pêcher. Cette demande n’était pas raisonnable dans la mesure où il n’était pas du métier, qu’ils n’avaient rien pris de la nuit et qu’il faisait désormais jour alors que le poisson se pêche plus facilement la nuit. Néanmoins, Pierre a posé un acte de foi : « sur ta parole, je vais jeter les filets ». Les poissons pris dans les filets sont si nombreux qu’il faut appeler une deuxième barque.
La réponse confiante de Pierre a été pour lui le début d’une nouvelle vie. Laissant le Christ entrer dans sa vie, dans ce domaine professionnel où il avait peu à recevoir, il a vu l’efficacité de la parole de Jésus et accepté dès lors de se mettre au service de cette Parole.
Demandons la grâce, pour les jeunes qui sont en camp d’aumônerie et pour nous-mêmes, de laisser le Seigneur entrer dans tous les domaines de notre vie afin de rendre notre vie plus féconde.
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Paroisses Hebdo n°286
Cette année, la Présentation de Jésus au Temple (2 février) tombe un dimanche. C’est l’occasion de redécouvrir le sens de cette fête connue comme « la chandeleur », en raison des chandelles utilisées en procession avant la messe. Dans l’Écriture comme dans la liturgie, la lumière est synonyme d’espérance (l’attente eschatologique de la fin des temps) et de pureté (pensons au cierge des nouveaux baptisés, lavés du péché).
Invitation à l’espérance d’abord. Comme ces cierges que l’on voit briller silencieusement dans nos églises, le vieillard Syméon est semblable à une bougie qui brûle lentement : il se tient sans un mot dans le Temple, mais il veille, en attente. L’évangile nous invite à imiter cet homme dont saint Luc nous dit qu’il était « juste et religieux » et qu’il attendait « la consolation d’Israël ». Par notre prière silencieuse, nous apprenons à nous tenir en présence du Seigneur, comme une lampe qui brûle et qui luit. Tant qu’il y aura des chrétiens pour prier, le monde ne sombrera pas dans les ténèbres, car Jésus nous a dit : « Vous êtes la lumière du monde ».
Découvrons ou redécouvrons cette belle habitude de prolonger la prière après la messe ou en milieu de journée en allumant un cierge, chez nous ou dans une église, en offrande pour Dieu, mais aussi comme un signe pour tous ceux qui viendront derrière moi : « ici on prie, ici on espère ».
La flamme des cierges est aussi le symbole d’un feu qui purifie. Car pour désirer la rencontre avec Dieu et se tenir en sa présence, nous avons besoin d’une purification de notre cœur et de notre désir. Il s’agit de nous préparer à la rencontre avec Dieu dès aujourd’hui et, ultimement, à la rencontre qui aura lieu au soir de notre vie.
Cette fête ne commémore pas seulement la Présentation de Jésus au Temple, mais célèbre la rencontre entre Dieu qui se présente à nous, aujourd’hui, et nous qui voulons nous présenter à lui, par l’offrande de toute notre vie.
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