Secteur Amiens-centre, églises de la paroisse : St-Roch, St-Jacques, Cathédrale, Sacré-Cœur et St-Leu.
Paroisses Hebdo n°276
Le 24 octobre dernier, le Pape François a publié Dilexit nos, sa quatrième lettre encyclique, « sur l’amour humain et divin du cœur de Jésus-Christ ». Une encyclique est un document faisant partie du magistère ordinaire du Souverain Pontife. Cela n’enlève rien à son importance. Pourtant, il semble que Dilexit nos soit passée relativement inaperçue, même auprès des fidèles les plus assidus de nos assemblées dominicales.
Il est vrai que cette publication a suscité moins d’attention médiatique que des textes plus évidemment sociaux et politiques comme Laudato si’ ou Fratelli tutti. Ce silence médiatique, volontaire ou non, pourrait cependant préserver ce que cette encyclique cherche à valoriser : l’intimité du Cœur du Christ.
Dilexit nos se distingue par sa dimension spirituelle. Elle invite à un retour à l’intériorité, à la piété et à la dévotion, encourageant une relation intime avec le Christ et un amour de Dieu qui s’étend aux autres. Le Pape y propose une halte spirituelle, un retour aux sources, alliant « l’expérience spirituelle personnelle et l’engagement communautaire et missionnaire » (n°91).
Tout au long de son propos, le Saint-Père cite plusieurs de ses prédécesseurs ainsi qu’une multitude de saints, inscrivant cette réflexion dans la tradition multiséculaire de l’Église. On ne manquera pas de remarquer, avec une certaine fierté nationale, l’importante contribution de la spiritualité française, qui confère à cette encyclique un relief particulier.
Le Pape souligne : « La dévotion au Cœur du Christ est essentielle à notre vie chrétienne, car elle exprime notre ouverture, empreinte de foi et d’adoration, au mystère de l’amour divin et humain du Seigneur, au point de pouvoir affirmer que le Sacré-Cœur est une synthèse de l’Évangile » (n°82).
Une des originalités de Dilexit nos réside dans sa réhabilitation du thème souvent négligé de la « réparation », visant à « compenser les outrages commis contre l’Amour incréé, par les oublis ou les offenses » (n°200). Le Saint-Père en éclaire la portée sociale en l’envisageant à la suite de Saint Jean-Paul II « en relation avec l’action missionnaire de l’Église, parce qu’elle répond au désir du Cœur de Jésus de répandre dans le monde, à travers les membres de son Corps, son dévouement total au Royaume » (n°206).
Dilexit nos est disponible à la librairie Notre-Dame, ou en ligne sur le site du Vatican.
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Paroisses Hebdo n°275
La persécution des chrétiens est une réalité quotidienne. La haine et la violence s’en prennent aux membres de toutes les religions, mais les chrétiens sont notamment touchés, car ils sont présents dans le monde entier. Dans de nombreux pays, ils forment une petite minorité et ne disposent guère de défenseurs sur le plan politique. De plus, en raison de leur appartenance à une Église universelle, ils sont considérés comme particulièrement « suspects ». 350 millions de chrétiens dans le monde vivent aujourd’hui dans un environnement où ils sont persécutés, discriminés ou empêchés d’exprimer librement leur foi.
Pour attirer l’attention sur cette situation dramatique, l’« Aide à l’Église en Détresse » a lancé en 2015 l’initiative RedWeek, la « Semaine rouge ». Cette année, elle aura lieu du 17 au 22 novembre 2024.
Pendant ces journées, de nombreuses églises et bâtiments publics seront illuminés en rouge dans le monde entier. À Amiens, nous ne pourrons pas illuminer la cathédrale en rouge (laquelle est tristement maintenue de manière habituelle dans la pénombre), mais nous illuminerons en rouge la croix de la nef et celle du chœur, afin de nous associer à cette initiative.
Ces illuminations nous rappelleront qu'aujourd'hui encore des personnes sont persécutées et tuées uniquement en raison de leur foi, et ce encore davantage qu'aux premiers temps de l'Église.
Les attaques à l’encontre de l’Église démontrent en même temps que les chrétiens sont un signe de contradiction dans le monde. Si nous ne comptions pour rien, nous ne serions pas ainsi provoqués !
Notre prière, notre attention, notre aide active doivent les accompagner. Ainsi, malgré toutes les souffrances, leur dévouement et leur témoignage seront une bénédiction pour l'Église et pour le monde entier.
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Paroisses Hebdo n°274
« Quand les gens cessent de croire en Dieu ce n'est pas pour croire en rien, c'est pour croire en n'importe quoi. » (Chesterton) Voilà qui est terriblement d’actualité lorsqu’on regarde l’effervescence autour de la fête d’Halloween dans notre pays. Dans tous les magasins (ou presque) et jusque dans nos écoles, on transmet à nos enfants le goût du morbide : sorcières, fantômes, morts-vivants… Comme si l’actualité n’était pas assez macabre. Comme si les enfants n’avaient pas suffisamment de mal à trouver le sommeil.
A Toulouse, on a même pu assister à une parade urbaine (d’un coût de près de cinq millions d’euros tout de même) intitulée « La Porte des Ténèbres ». L’évêque du lieu a déploré un spectacle comprenant « une symbolique satanique » et un « thème qui blesse les chrétiens ». Comme lui, nous croyons qu’il est au contraire urgent de « redonner de l'espérance » à une société « fascinée par les ténèbres ».
Saint Paul exhortait déjà les premiers chrétiens en des termes semblables : « Conduisez-vous comme des enfants de lumière. Ne prenez aucune part aux activités des ténèbres, elles ne produisent rien de bon ; démasquez-les plutôt. Ce que ces gens-là font en cachette, on a honte même d’en parler. » (Éphésiens 5, 8-12)
Notre foi chrétienne dissipe l’angoisse et la fatalité qui pèsent sur notre existence. La fête de la Toussaint (1er novembre) nous a rappelé que nous pouvons compter sur la prière de tous les saints. En retour, en priant pour nos défunts (2 novembre), nous voulons continuer d’aimer ceux qui sont partis et espérons les retrouver au ciel.
Alors, même si la lueur de notre foi nous semble fragile, tenons nos lampes allumées. L’actualité nous montre chaque jour que notre monde, marqué par la peur et la tristesse, en a plus que jamais besoin.
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