Secteur Amiens-centre, églises de la paroisse : St-Roch, St-Jacques, Cathédrale, Sacré-Cœur et St-Leu.
Paroisses Hebdo n°297
Il y a bientôt 2000 ans, la Pâque du Christ a donné l’impulsion pour l’annonce chrétienne aux quatre coins de la terre. Mais que devons-nous annoncer ? Le Messie crucifié du Vendredi Saint ? Certainement ! Aux Corinthiens saint Paul écrit : « Frères, quand je suis venu chez vous, je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu avec le prestige du langage ou de la sagesse. Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus-Christ, ce Messie crucifié. »
L’expérience nous enseigne que c’est là une annonce pleine de consolation pour ceux qui souffrent, pour l’humanité blessée. En effet, face à quelqu’un qui souffre, quoi de plus éloquent que de lui montrer sur un crucifix ce Dieu qui est descendu dans notre misère et qui partage nos douleurs?
Le grand silence du Samedi Saint ? Dans notre monde post-moderne, c’est peut-être le plus grand atout de notre foi. Car il est vrai, face au drame du monde, face à la souffrance des sans-voix de l’histoire, de la grande et de la petite de nos vies, que faire de mieux que de se taire ? Tout comme Dieu face à la souffrance de son Fils. La présence silencieuse du Samedi Saint sonne juste. Elle est respectueuse de la douleur, là où toute tentative de consolation ne prend pas au sérieux ce que toute souffrance a d’unique.
La victoire du Christ sur la mort et sur le mal le Dimanche de Pâques ? « Dieu nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que lui-même l’a établi Juge des vivants et des morts », nous dit saint Pierre dans la première lecture aujourd’hui. Paradoxalement, c’est parfois plus difficile à annoncer. Confrontés à la douleur d’autrui, ne sommes-nous pas tentés d’en rester à l’annonce du Vendredi et du Samedi Saints ? Et pourtant, il faut oser annoncer, même et surtout à ceux qui souffrent : Il est ressuscité! Le mal est vaincu ! Malgré le poids écrasant de la souffrance, malgré toute notre expérience qui semble nous crier le contraire.
Il y a des moments où cela peut paraitre presque indécent, gênant, déplacé, que de parler de la victoire sur le mal, que d’oser rompre le silence par une parole d’espérance. Et bien sûr qu’il faut du tact, il faut attendre le bon moment, trouver la bonne manière de le dire. Mais il faut le dire! Nous sommes chargés de l’annoncer. Sans minimiser la souffrance, sans la prendre à la légère, sans fermer les yeux. Mais tout de même le proclamer haut et fort : la mort est vaincue, le Christ est ressuscité ! C’est notre fardeau, c’est notre responsabilité, c’est notre mission de chrétiens : annoncer que le mal, la souffrance, la douleur ne sont pas tout-puissants. Dieu seul l’est.
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Paroisses Hebdo n°296
Depuis le début du carême, nous avons été invités à entrer dans un chemin de prière, une école d’intimité avec le Christ. Ce chemin trouve son aboutissement dans la Semaine Sainte – sommet de l’année liturgique, cœur battant de notre foi, temps où l’Église nous convie à revivre, non pas en souvenir mais en vérité, le mystère du salut.
La Semaine Sainte n’est pas une succession de rites, de commémorations émouvantes ou de traditions pieuses. Elle est un itinéraire, un passage, une Pâque, c’est-à-dire un chemin avec le Christ, de la mort à la vie, du péché à la grâce, de l’ombre à la lumière. Tout y est don : don du Fils au Père, don de la Vie à l’humanité, don de l’Amour jusqu’à l’extrême. Tout y est aussi appel : appel à suivre le Christ jusqu’au bout,à demeurer avec Lui, à consentir à notre propre transformation intérieure.
Jeudi Saint, le Christ se fait serviteur, lave les pieds, partage le pain et le vin en donnant sa propre chair, son propre sang. Là s’ouvre le Triduum Pascal, cette unique célébration qui se déploie sur trois jours et ne s’achève qu’au matin de Pâques. Il n’y a pas de renvoi à la fin de la messe du Jeudi, pas d’envoi le Vendredi : l’Église nous invite à demeurer. Veillez une heure avec Lui, dans la nuit, au jardin de Gethsémani. Le silence de l’adoration devient alors prière en actes.
Vendredi Saint, le Christ porte sa croix, et nous sommes appelés à porter avec Lui les douleurs du monde, à présenter au Père les plaies de notre humanité. L’adoration de la croix ne célèbre pas un échec, mais une victoire : celle de l’Amour qui triomphe du mal par le don total de soi.
Samedi Saint, un grand silence plane. C’est le jour du tombeau, mais aussi celui de l’espérance tissée dans la nuit. Et c’est dans cette nuit même que jaillit la lumière. La Veillée Pascale n’est pas une anticipation de Pâques : elle est Pâques. Elle est l’acte fondateur, la mémoire vive de notre baptême, l’explosion de la joie, le chant de l’Alléluia repris après le long jeûne. Elle est le centre de notre foi, le sommet de l’année, la source de la vie nouvelle.
C’est pourquoi il ne s’agit pas simplement d’« aller à la messe » ces jours-là, mais de vivre un chemin, de s’engager pleinement dans ce grand exercice spirituel. Pourquoi ne pas décider, cette année, de vivre entièrement le Triduum ? Poser un jour de congé, réorganiser ses priorités, choisir de faire place à Dieu.
La Semaine Sainte n’est pas une semaine comme les autres. Elle est une Grande Semaine, un sanctuaire dans le temps, une traversée à vivre en Église, un acte d’amour à recevoir. Suivons le Christ jusqu’au bout pour qu’en Lui, nos cœurs passent de l’ombre à la lumière, de l’angoisse à la paix, de la mort à la vie.
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Paroisses Hebdo n°295
Le diocèse d’Amiens a organisé samedi dernier un rassemblement sur le thème : « Paroisses en mission ». Pour cette 4e assemblée diocésaine, près de 200 acteurs de la mission étaient invités à réfléchir, entendre des témoins et échanger sur ce qui se pratique dans plusieurs paroisses.
Un enseignement sur la mission nous a rappelé que le Christ, qui est venu pour nous racheter et faire de nous des enfants du Père éternel, a associé ses apôtres puis toute l’Église à sa mission. Le décret du concile Vatican II sur l’activité missionnaire de l’Église a insisté sur cet aspect : « Tous les fidèles, partout où ils vivent, sont tenus de manifester, par l’exemple de leur vie et le témoignage de leur parole, l’homme nouveau qu’ils ont revêtu par le baptême et la force du Saint-Esprit qui les a fortifiés par la confirmation, afin que les autres, considérant leurs bonnes œuvres, glorifient le Père (Mt 5, 16) ».
Si l’évangélisation suppose un engagement personnel, elle est souvent plus fructueuse lorsqu’elle est vécue avec d’autres chrétiens. Il faut plusieurs baptisés pour exprimer, grâce aux dons et charismes de chacun, le visage du Christ et la richesse de sa parole. L’expérience des parcours Alpha et des maraudes dans nos paroisses nous le confirme.
La mise en place des champs missionnaires pour les paroisses d’Amiens vise aussi à nous conduire à travailler ensemble à l’annonce de l’Évangile. C’est en ce sens que les membres des équipes de conduite pastorale de nos 6 paroisses vont se réunir cette semaine pour déterminer deux projets missionnaires à réaliser prochainement.
Cherchons à savoir où Dieu nous appelle à faire son œuvre et comment l’accomplir. Une certitude : il nous demande de témoigner. Une conviction: c’est plus facile, et souvent plus fructueux, de le vivre à plusieurs. Une espérance : que le Christ puisse passer à travers nous pour toucher les cœurs et transformer des vies.
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