Secteur Amiens-centre, églises de la paroisse : St-Roch, St-Jacques, Cathédrale, Sacré-Cœur et St-Leu.
Paroisses Hebdo n°319
« Si seulement j’avais plus de foi… », « Si j’avais fait autrement… », « Si Dieu m’écoutait… », Combien de fois ces petits mots glissent-ils dans nos pensées, entre regret et incertitude ?
Le “si” est humain. Il traduit notre fragilité, notre besoin de certitude, notre désir de comprendre, de maîtriser. Pourtant, à la lumière de l’Évangile, il peut devenir un lieu de conversion. C’est le cas de Marthe qui interpelle Jésus : « Si tu avais été ici, mon frère Lazare ne serait pas mort ! » Le reproche et la foi se mêlent dans cette parole de Marthe : elle critique l’absence de Jésus mais elle reconnaît dans le même temps que sa présence aurait pu tout changer.
Du doute à la confiance Abraham, en quittant sa terre,aurait pu douter : « Et si Dieu ne tenait pas sa promesse ? » La Vierge Marie, à l’Annonciation, aurait pu dire : « Si je dis oui, que va-t-il m’arriver ? » Mais tous deux ont transformé leurs “si” en un “me voici” confiant. Leurs vies nous rappellent que la foi n’efface pas nos questions ; elle les transfigure.
Nos “si” peuvent être stériles, enfermés dans le regret, ou bien féconds, quand ils sont ouverts à la grâce. Tout dépend de ce que nous en faisons. Quand nos “si” sont des reproches, ils nous paralysent. Quand ils deviennent des prières, ils ouvrent des chemins de confiance : « Et si je laissais Dieu agir ? » ; « Et si je prenais ce risque ? » ; « Et si je pardonnais ? » Le Christ lui-même, au jardin de Gethsémani, a murmuré un “si” d’une profondeur infinie : « Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi… »
Mais il a ajouté : « … cependant, que ta volonté soit faite. » Ce passage du “si” à l’abandon ; ne serait-ce pas précisément le cœur de notre vie de foi ?
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